Ça swingue à l'Élysée

Publié le par Alexandre

J'avais vaguement entendu parlé de l'intervention prévue de Sarkozy (c'est l'avantage de l'étranger : le bruit médiatique et un peu filtré). Et puis 5 min avant le début, j'ai découvert que France 2 le retransmettait en direct sur internet. Alors j'ai regardé.

Première constatation, des plus agréables : les journalistes sont beaucoup plus agressifs qu'ils ne l'étaient avec Chirac. On ne peut qu'applaudir l'invitation qui a été fait aux journalistes de petites chaînes qui ont montré tout leur potentiel. la deuxième partie où officiaient seuls Pujadas et l'indéboulonnable Poivre d'Arvor était, quant à elle beaucoup beaucoup plus consensuelle.

Sur la forme toujours, Sarkozy a gardé ses tics de langages faussement populo sur le thème du "Ecoutez M'sieu Poivre d'Arvor, j'vais vous dire c'que les Français y-pensent". Bon, sans revenir au début du XXe siècle où les hommes politiques déclamaient leur prose, on pourrait tout de même trouver un juste milieu qui ne soit pas caricatural...

Sur le fond, je ne crois pas un seul instant aux statistiques notamment économiques qu'il a récité sagement. Je ne prononce pas beaucoup plus, des gens beaucoup plus qualifiés que moins sauront aborder le sujet.

J'avoue que le côté paternaliste un tantinet maso au point de se blâmer de tout ce qu'on peut reprocher au gouvernement. (La carte famille nombreuse, c'est ma faute ; le couac OGM, c'est ma faute ; l'exposition de ma vie privée, c'est ma faute - là ok)

Bref, je pense que son objectif était de rassurer ses électeurs, on verra bien dans la semaine ce qu'ils en ont pensé, mais je parierais beaucoup sur le fait qu'il a transformé son essai.

Publié dans Politique

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A
Très sincèrement, j'ai écouté d'une oreille. Le fond ne me paraissait pas très intéressant : d'une part parce que la mesure la plus intéressante (le RSA) avait déjà fuité, d'autre part, parce que je n'accordais strictement aucun intérêt à ses paroles sachant qu'il allait ressortir le contenu de ses fiches.<br /> <br /> Pour avoir des vraies réponses pointues il fait généralement chercher dans les questions au gouvernement posées par les députés je pense.<br /> <br /> Je pense que tous les problèmes que tu évoques proviennent de la croyance selon laquelle on commence par naturaliser le travailleur et qu'avec le regroupement familial, celui-ci ramène toute sa famille avec lui. N'ayant pas d'étude précise sur le sujet, je m'abstiendrai d'aller plus loin de peur de tomber dans les clichés évoqués par les côtés.<br /> <br /> Concernant la démocratie, c'est vrai que lorsqu'on voit les raisons qui ont poussés certaines personnes à voter (l'exemple type étant "j'ai voté Sarkozy parce que lui au moins, je comprends ce qu'il dit" - véridique), on peut être amenés à se poser des questions.<br /> <br /> Mais abandonner la démocratie (fut-ce pour un suffrage censitaire, ou un permis de voter) est une mauvaise solution ne serait-ce qu'à cause des risques de dérive qu'implique nécessairement la sélection des critères discriminants.<br /> <br /> La pédagogie est une chemin plus long, beaucoup plus long, mais assurément plus sûr.
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S
Il a tout de même franchement abusé sur un point en confondant "régularisation" et "naturalisation".<br /> Ca n'a rien à voir, comme en Irlande, il y a un tas de gens étrangers qui veulent travailler en France légalement mais absolument pas devenir français.<br /> On alimente le fantasme des étrangers venus corrompre notre culture, envahir notre société etc. Le mec qui vient bosser, il vient pour bosser, pas pour s'intégrer.<br /> Je sais pas si c'est le sigen d'une ignorance crasse de ce président dynamique mais décidément sacrément imcompétent et de plus en plus reconnu comme tel, ou d'une stratégie pour alimenter le racisme des français ... Je pense plutot pour la première solution.<br /> <br /> En tout cas, plus ça va, moins je suis démocrate. Avoir élu un tel clown, j'en ai honte. La semaine dernière on avait tous les jours une déclaration, et un démenti dans l'aprem. C'est pas un jeu de gouverner, où alors dans ce cas on veut tous jouer !
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